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jeudi 14 mars 2019

Histoire

« La supplication »

De Svetlana Alexievitch.
Editions JC Lattès.

Le 26 avril 1986, à 1heure 23, le monde a basculé dans l’après Tchernobyl : plus grande catastrophe écologique du vingtième siècle, « l’accident » qui s’est produit dans la centrale biélorusse (URSS,à l’époque) a changé pour toujours notre perception de l’énergie nucléaire.
Svetlana Alexievitch- prix Nobel de littérature 2015-nous livre une œuvre d’une puissance époustouflante : son livre n’est pas le récit du cataclysme, mais une chronique de ce qui a suivi, un voyage humaniste sur les lieux même de la catastrophe, une enquête auprès des femmes et des hommes qui se sont retrouvés au coeur de l’apocalypse et qui ont continué à occuper un espace dévasté auprès d’un monstre bétonné dont nous ignorons tout des évolutions possibles.
Puis...le 11 mars 2011… Fukushima !

Au pays des cinquante-huit centrales vieillissantes, mais toujours en activité, voilà une lecture qui ne peut pas nous laisser indifférents.

De la même auteure :
« La guerre n’a pas un visage de femme » (sur la deuxième guerre mondiale)
« Les cercueils de zinc » (sur la guerre en Afghanistan)
« La fin de l’homme rouge) (sur la disparition de l’URSS)

Michel Ferrand.


« Une histoire populaire de la France »

De la guerre de cent ans à nos jours

De Gérard NOIRIEL

Issu d’une famille populaire, après une adolescence chaotique, il entre à l’école normale des Vosges et après avoir été instituteur il devient professeur et agrégé d’histoire pour enseigner en lycée . Il est ensuite professeur à l’ Ecole Normale Supérieure puis directeur d’étude à l’EHESS et membre associé à l’institut de Princeton (USA) et enfin depuis 2016, membre du conseil scientifique de la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme.

Les « gilets jaunes » ont permis à la notion de « populaire » et donc de « peuple » de revenir dans l’actualité et si l’étude de Gérard NOIRIEL était parue quelques mois plus tard, nul doute que cet épisode aurait fait l’objet d’un chapitre dans son livre.
Le « roman national » traditionnel racontant l’histoire de France au travers d’événements successifs et faisant la part belle aux dominants passe sous silence le rôle souvent déterminant du peuple.
Des grandes révoltes au Moyen Age aux « événements » de mai 68 en passant par la révolution française et ses « sans culottes », la commune de Paris, le front populaire et les grandes grèves d’après 1945, l’auteur analyse la formation, l’identification et l’action des classes populaires de notre pays.
Il analyse aussi avec précision l’importance et le rôle de l’émigration venue de l’intérieur ou de l’extérieur des frontières, dans la constitution des classes populaires dont les révoltes réprimées et vaincues, souvent par une extrême violence, ont malgré tout permis de voir leur sort s’améliorer même si le pouvoir leur a toujours échappé.

Michel FERRAND


L’Epopée Sibérienne"

d’Eric HOESLI (Aux éditions Des Syrtes)

  • Longtemps journaliste, Eric HOESLI a collaboré à presque tous les titres de la presse écrite Suisse Romande, puis est devenu professeur à l’école polytechnique de Lausanne et à l’université de Genève..
  • Son livre, fruit d’une recherche documentaire énorme est d’une lecture facile, grâce à une écriture fluide et à une construction subtile qui alterne les grands bonds en avant dans le temps et les retours permettant de détailler chaque période. Il est peuplé d’une galerie de personnages extraordinaires, mus par une volonté infaillible et un courage physique hors du commun.
    Il est remarquable de constater la continuité de la politique de conquête, entre le régime autocratique des tsars, basé sur le droit divin et le système soviétique porté par une base populaire avec, hélas, les mêmes effets funestes : utilisation de la Sibérie comme plus grande prison du monde, exploitation et gaspillages des richesses vivantes et fossiles, dévastation de l’environnement et populations autochtones méprisées, spoliées et déplacées. Les ressemblances avec la conquête de l’ouest américain sont évidentes et les deux épopées se feront face directement en Alaska.
  • Il faut noter de la part de tous les dirigeants russes depuis Yvan le terrible, le souci de faire face à la volonté de domination des états de l’Europe de l’ouest en s’appuyant sur les relations avec la Chine, tout en se méfiant du Tigre Asiatique, ce qui nous ramène à la Russie contemporaine.
    Egalement, en lien étroit avec l’actualité, il est étonnant de remarquer la nécessité pour l’état russe de prendre en main la construction d’un réseau ferré efficace après l’échec des compagnies privées.

Michel FERRAND

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